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Se réaliser à l’ère des masques numériques : entre authenticité et conformisme algorithmique🌞

Dans un monde où tout s’expose, tout se compare, tout s’évalue par le biais d’un like, d’un cœur ou d’un pouce levé, comment rester fidèle à soi-même ? Comment cultiver son accomplissement personnel sans céder aux injonctions silencieuses, mais puissantes, des réseaux sociaux et de leurs algorithmes voraces ?


La réalisation de soi : une liberté en tension

Se réaliser, c’est plus qu’atteindre un objectif. C’est devenir soi-même pleinement, en accord avec ses valeurs, ses désirs profonds, son rythme. Cela suppose de s’écouter, de faire germer ses aspirations dans le terreau des expériences vécues, d’oser l’inconfort parfois nécessaire pour évoluer.


Mais cette liberté intérieure se heurte souvent à des limites. Certaines sont externes : normes sociales, contraintes économiques, cadres familiaux ou culturels. D’autres sont plus subtiles, internes, comme la peur du jugement, le besoin de reconnaissance, ou ce conformisme diffus qui nous pousse à taire notre intuition.


Le piège des récompenses sociales

Les réseaux sociaux, sous des airs de liberté créative et d’ouverture, sont en réalité des systèmes de conditionnement. Leur carburant ? La dopamine. Le circuit de la récompense est inondé à chaque notification, chaque “like”, chaque réaction. Et progressivement, sans s’en rendre compte, on s’ajuste.


On adopte les codes : la bonne musique, la bonne couleur (tiens, cette année c’est le beige), la bonne légende calibrée pour booster l’engagement, le bon calendrier éditorial. On finit par se travestir, parfois inconsciemment, pour correspondre à un modèle de visibilité… quitte à s’éloigner de sa vérité.


“Si je veux être vue, je dois entrer dans le moule. Mais alors, qui est vraiment vu ? Moi… ou mon masque ?”


Une démarche personnelle, assumée

À titre personnel, j’ai suivi une formation en communication sur les réseaux sociaux — enfin, presque jusqu’au bout, car je n’ai pas assisté à la dernière après-midi. Mon parcours sur les réseaux reflète ce paradoxe : mes publications oscillent, parfois elles résonnent, souvent elles passent plus discrètement. Et je le sais, je ne serai jamais une star des réseaux sociaux.


Mais je reste fidèle à ce que je suis. Comment pourrais-je aider ou parler d’être soi si, moi-même, je me travestissais pour atteindre celles et ceux qui en ont besoin ? Oui, je me sers des réseaux, mais avec mes élans, mes envies — parfois en désordre, parfois perturbants — et toujours dans la continuité de ce que je crée et vis profondément.


J’y partage à la fois des articles de blog, des informations sur des stages ou des formations, et mes créations de sculptures murales dans lesquelles je tente, encore et toujours, de transmettre le rayonnement, les élans de vie, les traits de lumière qui unissent.


Le chemin que j’ai parcouru m’a transformée, déformatée même. Et je viens de réaliser à quel point je me sens bien en poursuivant à ma manière, telle que je suis, mes aspirations.


Les possibles en dormance

Et si l’on acceptait que tout ne se montre pas immédiatement ? Que certaines dimensions de soi ont besoin de lenteur, de silence, de maturation hors écran ?


Nos plus grandes richesses intérieures naissent souvent loin du tumulte, dans ces zones où l’on ne cherche plus à plaire, mais à être. À créer, non pour être validé, mais pour explorer. Pour se dire.


L’émerveillement, comme boussole

Alors, quelle issue ? Peut-être celle de revenir à l’essentiel : retrouver la joie simple d’exister, d’observer, de créer pour soi. Se recentrer sur ce qui nourrit vraiment, ce qui vibre en nous sans l’approbation des autres.


Quand tout s’aligne — ce que je pense, ce que je ressens, ce que je fais — quelque chose se passe. Une forme de rayonnement intérieur. Et parfois, c’est cette authenticité brute qui attire les autres… bien plus que tous les artifices calibrés.



🕊️ Et vous, quelles sont ces "moments" dans votre quotidien qui vous font "vibrer", en dehors des réseaux sociaux ? Essayer de vous mettre à l'écoute et d'en identifier trois dans vos prochaines journées et peut-être même de les noter dans un carnets.



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